"Call of Cthulhu Dark : Dark corner of the Earth" est le troisième épisode de la série Call of Cthulhu. C'est un Survival Horror édité par Bethesda et développé par Headfirst. Ce jeu s'inspire directement des oeuvres de H.P Lovecraft et notamment des nouvelles "L'appel de Cthulhu" et "Le cauchemar d'Innsmouth".
CoC, c'est le jeu qui te fera passer des moments intenses en terme d'ambiance et de narration mais qui rappellera aussi d'innombrables moments frustrants. Mais au final quel côté primera et fera pencher la balance ?
L'enquête de Jack Walters, un détective taciturne et emprunt à la lucidité, le mène dans une contrée portuaire peu reluisante de prime abord. L'environnement autochtone terne, les masures délabrées ainsi que l'atmosphère étouffante sont peu propices à l'euphorie. Les indigènes dégagent une pestilence mélangeant xénophobie et haine en plus de posséder une silhouette antipathique. Le visage, mélangeant cernes et hernies graisseuses, additionné à une voix enrouée et gutturale tendent à vouloir écourter l'enquête dans les plus brefs délais. Nombreux sont les éléments qui nous donneront envie de se soustraire à cette ville. Malheureusement, l'inspecteur à fort à faire dans la zone et il va sûrement y laisser des plumes … ainsi que sa santé mentale.
La sanité est un élément prépondérant dans l'univers lovecraftien. Ce dernier le met toujours en avant à travers des détails subtiles de l'environnement et insiste sur son aspect inhumain et cosmique, éloigné de la compréhension de l'homme. La langue est à la fois imprononçable pour l'être humain tant les syllabes ne semblent pas être aptes à être déchiffrées par un cerveau ordinaire. Les décors suivent des courbes, comme aime bien le préciser l'auteur, cyclopéennes et construites par des entités cosmiques, extrinsèques à l'Homme. Autant d'éléments qui font que cet univers est difficile à retranscrire dans ce genre de médias par nos cerveaux «primitifs ».
Dans ce jeu, on retrouve un mélange de polar noir associé à des éléments surnaturels. Éléments tels qu'ils dépasseront l'imagination humaine. Lovecraft aime bien insister dessus pour expliquer la raison du déraillement mental de ses héros. Dans CoC, on y retrouve des similitudes. Comme la fait Clock Tower, Eternal Darkness en leur temps, ou Amnesia The Dark Descent après lui. C'est une technique de gameplay à la fois immersive nous incitant à limiter les confrontations. Je dis bien limiter car ces dernières seront tout à fait possibles. Ce qui amène à un des points négatifs du jeu : les gunsfight ! Ces dernières sont ennuyantes et cassent le rythme du jeu et par la même occasion l'ambiance, d'autant plus qu'ils sont par moment difficilement éclipsable.
La santé du héro se base bien évidemment sur ses blessures mais aussi sur son état psychologique. Il pourra par certains moments parler seul, entendre des voix, voir son champ de vision se troubler, ...
Les points positifs du jeu sont son histoire et son ambiance. Cependant, pour l'ambiance, le jeu a des hauts et des bas. On altère entre des phases d'exploration bien stressantes et entre des phases d'FPS bien moins travaillées. Dès que l'on se procure des armes, le jeu tourne en un mauvais jeu d'action (Mauvaise IA, Gameplay rigide, les ennemis répètent les mêmes répliques, on a aucune sensations agréables en main), malheureusement les phases stressantes sont assez rares mais quand elles sont présentes elles restent de très bonnes factures.
Ensuite, le jeu (en tout cas sur PC) est énormément bugué, empêchant même de finir le jeu si on ne télécharge pas un patch pour passer une scène buguée. Les énigmes sont compliquées, on nous largue dans une grande pièce sans nous donner d'indices un minimum saillants pour savoir ce que l'on doit faire, les sauvegardes sont mal placées et trop écartées (car recommencer plein de fois la même scène et être obligé de regarder encore et encore une cinématique juste avant c'est rapidement saoulant), ...
A certains endroits les ennemis réapparaissent à l'infini, donc il faut mieux privilégier les phases d'infiltration. Le héros se blesse pour un rien (il saute un mètre et il se casse une jambe), il y a la bonne idée de faire une localisation des dégâts cependant elle est assez mal faite (on peut se prendre une balle et à l'endroit de la blessure on voit une marque de griffures).
Pour résumer, le jeu commence très bien, il a de bonnes bases, cependant énormément de petits défauts et de bug rendent le jeu, à certains moments, insupportable. C'est typiquement le jeu qu'on a envie d'aimer mais qui nous rappellera en parallèle des moments d'énervants.